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Sécurité informatique

Blackberry étudie la cession de Cylance : quels impacts pour les RSSI ?

Six ans après avoir mis la main sur les solutions cybersécurité dopées à l’IA de Cylance, Blackberry envisage aujourd’hui toutes les options concernant cette activité, dont une cession. Avec à la clef des questions à anticiper pour les RSSI.

Lors de la conférence SecTor sur la cybersécurité qui s’est tenue le mois dernier à Toronto, Blackberry a mis en avant son produit Cylance de détection et de réponse aux points finaux (EDR), en présentant son dernier service EDR lancé quelques mois plus tôt. Toutefois, une semaine avant le salon, les dirigeants de Blackberry ont déclaré lors d’une journée consacrée aux analystes et aux investisseurs que l’avenir de Cylance était incertain. La vente de ce dernier – que BlackBerry a acquis en 2018 pour 1,4 Md$ – est une option, a clairement indiqué son CEO John Giamatteo.

« Cylance a encore besoin d’investissements importants pour stimuler la croissance », a-t-il déclaré. En fait, Cylance a absorbé la plupart des dépenses d’investissement récentes de Blackberry en transformant le produit original de détection de logiciels malveillants en une solution EDR et en créant l’offre MDR. Ces dépenses ont permis à la division cybersécurité de l’entreprise – qui comprend également Blackberry UEM (unified endpoint management), AtHoc (gestion des événements critiques) et Secusmart (communications mobiles sécurisées) – de fonctionner seulement « à peu près au seuil de rentabilité » cette année. « Nous ne pensons pas que la poursuite des investissements [dans Cylance] aux niveaux actuels soit durable et peu susceptible de générer un retour sur investissement acceptable », a tranché M. Giamatteo. Quant à l’avenir « toutes les options sont sur la table », a-t-il ajouté.

Des impacts à anticiper

Qu’est-ce que cela signifie pour les RSSI et les responsables de la sécurité informatique qui ont investi dans Cylance ou qui envisagent d’acheter la solution pour les endpoints ou la solution MDR ? « Les perspectives à long terme de l’offre [Cylance] ne sont pas claires », a averti la société de conseil informatique Omdia à la suite des déclarations du dirigeant. Fernando Montenegro, analyste chez Omdia, qui a assisté à la présentation du 16 octobre, a déclaré que les RSSI à la recherche de solutions peuvent encore trouver des cas d’utilisation pour Blackberry UEM, Ad Hoc et Secusmart, mais que ceux pour Cylance se resserrent : « Si votre entreprise utilise actuellement Cylance, cela vaut vraiment la peine d’avoir une conversation avec votre équipe en charge de ce compte pour comprendre comment l’avenir qui se profile affecte l’usage dans votre entreprise. » Fritz Jean-Louis, conseiller principal en cybersécurité chez Info-Tech Research Group et ancien RSSI, a été plus direct : « La chance sourit à ceux qui sont préparés », a-t-il déclaré. « Il est temps de commencer à s’engager avec d’autres fournisseurs pour explorer les options. Lorsqu’il a été demandé à Blackberry de commenter, un porte-parole a déclaré : « Nous continuons à soutenir et à servir nos clients Cylance comme nous l’avons toujours fait. »

A la question de savoir si les RSSI devraient s’inquiéter de l’imprécision des plans pour Cylance, M. Montenegro a répondu : « Je ne suis pas sûr que “inquiet” soit le bon terme, mais c’est certainement quelque chose à discuter, en particulier si vous envisagez d’adopter ou non des services gérés. » Cet analyste reconnaît à Blackberry le mérite d’avoir orienté Cylance vers les ETI par le biais de la solution MDR. « S’ils peuvent exécuter cette stratégie MDR, tous les trucs d’IA qu’ils peuvent faire pourraient leur apporter quelque chose [à Blackberry] », a-t-il déclaré à CSO cette semaine. « Mais ils choisissent [principalement] d’être compétitifs sur le MDR », a-t-il noté, « et pas directement sur les systèmes endpoints. »

Prendre du recul

Ce n’est pas que Blackberry ait dit qu’elle arrêterait de dépenser pour Cylance. Mais au sein du portefeuille de cybersécurité, les dirigeants ont noté qu’AtHoc est le moteur de la croissance, et qu’il existe de « nombreuses » opportunités de croissance du marché avec lui, UEM et Secusmart. « Après tous ces investissements [dans Cylance] », a déclaré M. Giamatteo, il est peut-être temps de prendre du recul et de se dire : « Je pense que nous pouvons trouver le bon équilibre entre la poursuite du niveau d’investissement nécessaire pour être compétitif et continuer à innover, tout en préservant la santé financière de l’entreprise. » Où irait la réorientation des dépenses d’investissement ? Dans la division IoT en pleine expansion de Blackberry et dans son système d’exploitation QNX pour les systèmes embarqués, y compris les véhicules.

Lorsque l’on lui demande si les RSSI ont délaissé Blackberry, en proie à des difficultés financières, pour les produits de cybersécurité, M. Montenegro répond que « la plupart des conversations sur la cybersécurité se sont déplacées ailleurs. » Chez Omdia, nous envisageons trois domaines principaux pour 2025 : les plateformes de sécurité, l’IA et le risque. Malgré l’héritage de Cylance, je pense qu’ils [Blackberry] ne sont pas aussi impliqués dans la conversation [par les RSSI] du côté de l’IA. Ils ne sont pas non plus aussi impliqués du côté de la plateforme ». Et d’ajouter que Blackberry, au fil du temps, « a certainement cessé d’être la première personne à laquelle nous pensons dans ce scénario ». Cela signifie-t-il qu’ils en ont fini [avec la cybersécurité] ? Absolument pas. Mais ils doivent mettre en œuvre un jeu différent avec le MDR qu’ils sont en train de mettre en place. »

Des questions pour les RSSI

Dans un courriel, Fritz Jean-Louis a déclaré que la cession potentielle de Cylance à Blackberry pourrait susciter des inquiétudes chez les RSSI qui utilisent actuellement le logiciel dans leur société. Il s’agit notamment des points suivants :

– L’impact d’une période de transition sur le support. « Au cours d’une transition, l’attention peut être divisée et le support opérationnel pourrait être affecté, ce qui entraînerait des retards de service qui sont essentiels pour une réponse rapide aux incidents », a-t-il déclaré.

– Comment les fonctionnalités opérationnelles futures et existantes seront-elles affectées ? Pendant la transition, Blackberry pourrait ralentir la recherche et le développement, ce qui aurait pour conséquence de retarder, voire d’annuler, la sortie de nouvelles fonctionnalités. Quel sera l’impact de ces décisions sur les capacités et les performances des outils ?

– L’identification de nouveaux outils et de nouvelles capacités de sécurité prend du temps, est difficile d’un point de vue tactique et stratégique, et nécessite des mois d’efforts pour permettre une prise de décision éclairée.

– Que se passe-t-il si mon entreprise utilise d’autres services de cybersécurité Blackberry liés à Cylance ? Quel sera l’impact sur les services associés ?

Un effort pour réduire les dépenses

Le CEO de Blackberry John Giamatteo et le directeur financier du groupe Tim Foote ont souligné qu’au cours de l’année écoulée, ils avaient réduit les dépenses de 135 M$, dans l’espoir de rendre la société positive en termes de flux de trésorerie d’ici la fin de l’exercice fiscal en cours. Toutefois, à la fin de la journée de présentation aux investisseurs, les analystes technologiques et financiers ont sauté sur les déclarations vagues concernant Cylance. Se référant aux déclarations de son directeur financier, M. Giamatteo a déclaré que la vente du produit était une alternative. « M. Foote a parlé d’explorer des options pour économiser plus d’argent », a déclaré M. Giamatteo, et « la vente de Cylance pourrait être l’une d’entre elles. »

Author

Howard Solomon CSO adapte par Dominique Filippone