A l’occasion du vote pour la personnalité IT 2025 du Monde Informatique, la rédaction revient sur l’ensemble des candidats. Focus sur Johanne Brousse, vice-procureur en charge de la section de lutte contre la cybercriminalité.
Vous avez jusqu’au 30 novembre pour voter pour le ou la candidate qui deviendra la personnalité IT du Monde Informatique pour l’année 2025. 8 hommes et femmes sont en lice, l’occasion pour la rédaction de faire un focus sur chaque candidat et éclairer votre suffrage.
En quelques années, Johanna Brousse est devenue une figure importante de la lutte contre la cybercriminalité. Magistrate, elle s’est très tôt tournée vers ce sujet encore balbutiant, mais avec de fortes perspectives de développement. Affectée à la section J3 du Parquet de Paris, elle couvre plusieurs périmètres dans le domaines de la cybercriminalité allant des rançongiciels aux cryptomonnaies en passant par le cyber-espionnage ou les sites frauduleux. Ses équipes participent à des opérations internationales qui permettent de démanteler des activités cybercriminelles, comme NoName057(16) ou la chaîne d’attaque par ransomware de différents gangs (Qakbot, Trickbot et WarmCookie). En 2024, elle a mené l’enquête sur Pavel Durov, CEO de Telegram qui a conduit à son arrestation très médiatisée.
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Cette année, le trophée innovation fait son apparition et récompense la start-up la plus innovante. C’est Sekoia.io, jeune pousse française spécialisée dans la lutte contre les menaces et le renseignement cyber qui remporte le titre. On retrouve respectivement en 2e et 3e position les start-ups Nano Corp et Optimize Network.
10 start-ups prétendaient au titre Innovation Startup 2023 du Monde Informatique. Après plusieurs semaines de vote et de mobilisation des lecteurs, c’est finalement Sekoia.io qui est arrivée en tête, représentée par son fondateur et dirigeant, Freddy Milesi. La société de cybersécurité à l’origine de la plateforme éponyme orientée XDR (eXtended Detection & Response) s’est faite remarquer en mai dernier lors de sa dernière levée de fonds – 35 millions d’euros – auprès de la Banque des Territoires, de l’investisseur européen Bright Pixel (ex-Sonae IM) et de ses investisseurs historiques Omnes Capital, Seventure et BNP Paribas Développement. L’annonce avait fait mouche avec un montant qui défie les observations relatives au ralentissement du marché de l’investissement en ce début d’année 2023. Son précédent tour de table de 10 millions d’euros remontait à 2020 et marquait alors son lancement commercial.
Créé en 2019, juste avant la pandémie de covid, Sekoia.io est né de la séparation des activités conseils et solutions de la société Sekoia spécialisée dans le renseignement cyber et la lutte contre les menaces. Le projet a ensuite incubé durant cinq ans. C’est donc en 2020 que la plateforme de détection et de réponse aux cybermenaces naît pour se protéger contre des attaques de plus en plus complexes. Une offre de cyber threat intelligence conçue par une équipe de chercheurs qui se démarque par son approche favorisant l’interopérabilité grâce à l’intégration de toutes les solutions cyber de ses clients pour fournir une tour de contrôle unique. Depuis, Sekoia.io a largement fait ses preuves, aussi bien utilisée par des grandes entreprises du CAC40, des administrations européennes et françaises, ou encore des acteurs majeurs des services de sécurité managés. Elle s’appuie pour cela sur un modèle de ventes 100 % indirect via un réseau de revendeurs et de MSSP.
Nano Corp et Optimize Network complètent le podium
Les votes des lecteurs du Monde Informatique ont placé Nano Corp en deuxième position du podium. Fondée en 2019 par une équipe issue de l’unité cyber du ministère de la Défense, dont son dirigeant Fanch Francis, Nano Corp propose le contrôle des réseaux – cartographie de l’environnement, analyse temps réel des flux, visibilité des tunnels et réseaux virtuels, détection des goulots d’étranglement – mais aussi la sécurité avec l’analyse événementielle, l’intégration avec les gestions de flotte et des services de type Siem ou SOAR. Elle bénéficie du soutien du plan France 2030 et de BPI et a notamment été sélectionnée pour intégrer l’accélérateur d’Intel (Ignite) et le programme start-up d’OVH. Début octobre, elle a bouclé un tour de table de 4,2 millions d’euros en seed, mené par G+D Ventures, avec Elaia Partners (investisseur historique), ainsi que Cyber K1 et Inovia Capital Precede Fund I.
Enfin, en troisième position nous retrouvons Optimize Network, créé et dirigé par Mickaël Charrier. La jeune pousse Ligérienne propose une plateforme de centralisation des données IoT avec pour axe principal l’optimisation des réseaux télécom, eau et énergie. La start-up s’attache à faciliter la visualisation des données avec des tableaux de bord personnalisables. Son objectif : accompagner ses clients sur la conception et le déploiement de solutions IoT. Sa plateforme est disponible en mode SaaS ou on-premise, interopérable à l’aide d’API notamment pour s’adapter aux applicatifs métiers. Côté stabilité financière, l’entreprise annonce avoir réalisé un chiffre d’affaires de 170 000 euros pour son premier exercice et vise un doublement de ce dernier sur l’exercice 2023.
Pour la première année, Le Monde Informatique invite ses lecteurs à mettre à l’honneur une start-up du secteur de l’IT et du numérique qui s’est distinguée au cours de l’année par son histoire, ses solutions ou encore le marché qu’elle adresse. Parmi les 10 noms que nous vous proposons cette année, quelle est la start-up la plaus marquante ? Vous pouvez voter jusqu’au 31 octobre 2023.
En parallèle du vote pour la personnalité IT 2023, la rédaction du Monde Informatique soumet pour la première fois à vos suffrages une liste de 10 start-ups. De l’IoT au quantique en passant par le développement durable, le stockage ADN ou la réalité virtuelle, elles innovent et attirent de plus en plus de clients.
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Aktio
La solution d’Aktio se concentre sur le début de la démarche bas carbone au sein d’une organisation, qu’elle soit publique ou privée. À travers sa plateforme SaaS, Aktio propose en quelques étapes de réaliser son bilan carbone et d’établir un plan d’action avec des objectifs définis. Dans un premier temps, l’entreprise peut collecter l’ensemble des données relatives à ses émissions et inviter ses fournisseurs et clients à faire de même – intégrant ainsi l’ensemble des émissions indirectes – et rendant le bilan le plus complet possible. Vient ensuite le calcul automatisé des émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, Aktio se base sur des données publiques issues de la base carbone de l’Ademe ainsi que des bases privées achetées. Le client peut ensuite personnaliser ses facteurs d’émissions suivant ses activités. La jeune pousse, lancée en 2020 par Laurent Barbezieux et , compte déjà 200 clients, essentiellement des PME-ETI et quelques grands groupes. « Nous adressons des secteurs assez variés : les services, l’industrie, la logistique, le retail ou encore la construction et l’immobilier » précise son co-fondateur Laurent Barbezieux. La start-up compte parmi ses clients Axa, Butagaz, Carrefour, Lacoste, Leon Grosse, Oui.SNCF, Saint-Gobain, Sendinblue, Suez, ou encore Vestiaire Collective.
Laurent Barbezieux, co-fondateur d’Aktio. (Crédit : Aktio)
Biomemory
Co-fondé en juillet 2021 par Erfane Arwani (CEO), Pierre Crozet (CTO) et Stéphane Lemaire (CSO), Biomemory s’est fait remarquer à ses débuts pour ses travaux sur le stockage ADN en partenariat avec les Archives nationales. Start-up au carrefour des biotechnologies et de l’IT, Biomemory entend compléter les solutions d’archivage sur bandes ou disques dans les datacenters avec son projet d’appliance de stockage longue durée reposant sur des cartouches ADN, attendue en 2030. Sa technologie baptisée DNA Drive, à la base de sa plateforme, et plus précisément son algorithme, est utilisée pour convertir la séquence obtenue en information binaire, avec un système de fichiers supportant index et métadonnées. Les fichiers pourront même être compressés si besoin et un algorithme de correction d’erreurs s’assurera de l’intégrité des données conservées. Deux brevets ont été déposés par Biomemory pour protéger tous ces développements.
Deux des trois cofondateurs de Biomemory, Pierre Crozet (CTO) et Erfane Arwani (CEO). (Crédit : S.L.)
Kalray
Kalray est positionné dans le design de puces, les cartes d’accélération programmables et les solutions de stockage (baie Flashbox, logiciels Pixstor et Ngenea…). Fondée en 2008, l’entreprise grenobloise a récemment levé 24,4 millions d’euros via une augmentation de capital couplée à l’émission d’actions nouvelles. Elle compte parmi ses investisseurs industriels et financiers Alliance Venture (Renault-Nissan-; Mitsubishi), NXP Semiconductors, Bpifrance. En 2022, la jeune pousse avait acquis le britannique Arcapix, spécialisée dans les stockage haute performance pour calcul intensif.
Eric Baissus, président du directoire de Kalray. (Crédit : D.R.)
Lota.cloud
Au départ, il y a constat : les difficultés que rencontrent les entreprises dans la gestion de leur dépenses cloud. Le projet est alors porté par trois jeunes entrepreneurs lillois, Alexandre, Clément et Romain, aux profils complémentaires. Après plusieurs mois de R&D, la jeune pousse présente finalement ce qu’elle qualifie d’« outil FinOps idéal pour optimiser vos dépenses cloud en entreprise ». Sa solution de cloud cost management s’adapte aux besoins et propose de simplifier votre gestion multi-cloud au quotidien. Lota.cloud se connecte aux différents fournisseurs d’accès cloud (OVH, AWS, Google Cloud Plateforme, Microsoft Azure…) pour apporter une vision d’ensemble, dans un outil centralisant la totalité des données de facturation cloud. Alors qu’elle a soufflé cet été ses quatre bougies, la jeune pousse compte notamment Digora, Fnac Darty, Kolibree parmi ses clients.
(De gauche à droite) Les co-fondateurs de Lota.cloud : Romain Karman, CTO, et Clément Rainsard, DG de l’entreprise. (Crédit : Lota.cloud)
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Nano Corp
Fondée en 2019 par cinq personnes – dont Fanch Francis le dirigeant – pour la plupart issues de l’unité cyber du ministère de la Défense, la start-up Nano Corp vient justement proposer de mieux contrôler l’activité de ces réseaux – physiques et virtuels – avec des fonctions comme la cartographie automatique de l’environnement, l’analyse en temps réel de tous les flux pour mesurer l’état de santé du réseau, la visibilité sur tous les tunnels et réseaux virtuels et la détection des goulots d’étranglement. La sécurité n’est pas oubliée avec une analyse de tous les événements, l’intégration avec des outils de gestion de flotte ainsi qu’avec des services de type Siem ou SOAR. Ses clients ? Les établissements financiers, les FAI, les fournisseurs de services cloud et les grandes entreprises qui travaillent dans un environnement régulé. Elle compte aujourd’hui une vingtaine de salariés et est basée à Paris. Elle bénéficie par ailleurs du soutien du plan France 2030 et de BPI (Deeptech), et a été sélectionnée pour intégrer l’accélérateur d’Intel (Ignite) et le programme start-up d’OVH.
Optimize Network
Lancé en 2021, Optimiz Network propose une plateforme de centralisation des données IoT avec pour axe principal de développement l’optimisation des réseaux (télécom, eau et énergie). La jeune pousse Ligérienne s’attache à rendre plus facile la visualisation des données par le biais de tableaux de bord personnalisables. Son objectif : accompagner ses clients sur la conception et le déploiement de solution IoT, la jeune pousse propose en effet des services clés en main ou bien à la carte selon la maturité technique du donneur d’ordre. Pour répondre à tous les besoins, la start-up a rendu sa plateforme – disponible en mode SaaS ou on-premise – interopérable à l’aide d’API, « notamment pour apporter une gestion beaucoup plus fine des données dans des applicatifs métiers » précise Mickaël Charrier, dirigeant et fondateur d’Optimiz Network.
Mickaël Charrier, dirigeant et fondateur d’Optimiz Network. (Crédit : Optimiz Network)
Pasqal
Fondée en 2019 par Georges-Olivier Reymond avec Alain Aspect (prix nobel de physique), Pasqal se présente comme une entreprise pionnière de l’informatique quantique. À ce jour, la start-up a levé 127,5 millions d’euros dont pas moins de 100 millions d’euros en janvier dernier. Basée sur le plateau de Saclay, l’entreprise compte 25 clients dont de nombreuses entreprises françaises comme Thales, Airbus, EDF, RTE, ainsi que d’autres sociétés à l’international, à l’instar de BMW, Johnson & Johnson ou encore Siemens. La société a conçu un système quantique intégré dans une armoire de la taille d’un supercalculateur (2mx3m) et basé sur une technologie d’atome unique. « Il est possible de piéger des atomes uniques et de contrôler la façon dont plusieurs centaines parlent entre eux », nous a précisé Georges-Olivier Reymond lors d’une précédente interview. Actuellement, un seul système Qubit Pasqal est en production, sachant qu’un deuxième est en construction très avancée pour une disponibilité prochaine. Trois autres modèles sont dans les tuyaux.
Georges-Olivier Reymond est président exécutif et co-fondateur de Pasqal. (Crédit : Pasqal)
Rapid.Space
Lancé en 2020 par Jean-Paul Smets, cet équipementier spécialisé dans la fourniture de solutions vRAN et edge a réussi à se démarquer. Sa valeur ajoutée réside dans son approche vRAN (Virtual Radio Access Network) de la 5G, avec une plateforme logiciel exploitant l’initiative SimpleRAN avec le concours d’Amarisoft, pour animer son offre Open Radio Station (ORS). Parmi ses premiers clients EdgePod en Europe, Rapid.Space compte Netfame, qui va proposer une suite bureautique distribuée en mode edge baptisée WorkEdge, pour toutes les entreprises et les organisations qui désirent proposer un espace de travail collaboratif sécurisé. Son dirigeant, Jean-Paul Smets, compte bien convaincre d’autres éditeurs de solutions SaaS désirant ajouter une offre edge à leur catalogue.
Jean-Paul Smets, fondateur de Rapid.Space. (Crédit : Rapid.Space)
Sekoia.io
Créé en 2019, juste avant la pandémie de covid, Sekoia.io est né de la séparation des activités conseils et solutions de la société Sekoia spécialisée dans le renseignement cyber et la lutte contre les menaces. Le projet a incubé durant cinq ans. Un pari qui a porté ses fruits selon David Bizeul, l’un des co-fondateurs de la société. En 2020, elle a donc lancé sa plateforme de détection et de réponse aux cybermenaces pour se protéger contre des attaques de plus en plus complexes. Une offre de threat intelligence conçue par une équipe de chercheurs qui se démarque par son approche favorisant l’interopérabilité grâce à l’intégration de toutes les solutions sécurité de ses clients pour fournir une tour de contrôle unique. La plateforme est utilisée par un peu plus de 200 clients, principalement des moyennes et grandes entreprises (Suez, L’Oreal, Crédit Mutuel Arkea…) et s’appuie sur un modèle de ventes 100 % indirect via un réseau de revendeurs et de MSSP. En mai dernier, la jeune pousse a levé 35 millions d’euros avec un objectif en tête : s’étendre à l’international.
Les fondateurs de Sekoia.io : Thérèse Favet (CFO), Freddy Milesi (DG), David Bizeul (CSO), Georges Bossert (directeur technique) & François Deruty (CIO). (Crédit : Sekoia.io/Martin Lagardère)
SkyReal
Créé en 2017 par Hugo Falgarone, actuel dirigeant, SkyReal déploie et intègre des outils 3D et VR dans l’ensemble du cycle de développement des projets et produits industriels, offrant une réduction du temps, des coûts et des risques qui leur sont attachés. Pour cela, elle se base sur le logiciel Unreal Engine – moteur de jeu vidéo propriétaire développé par Epic Games. La solution élborée est par ailleurs construite de façon modulaire et offre la possibilité d’adapter ses fonctionnalités aux besoins métier grâce à un système de plugins. SkyReal, qui propose différents modèles de simulation, s’attèle à démocratiser l’usage de telles technologies pour la conception et la production industrielle. Sa solution, qu’elle présente comme un metavers industriel, s’appuie sur des technologies 3D temps réel et des approches d’ingénierie système MBSE (model based systems engineering).
Hugo Falgarone est fondateur de SkyReal. (Crédit : SkyReal)
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Les webconférences sectorielles LMI reviennent pour une deuxième saison. Pour débuter ce cycle, la rédaction vous donne rendez-vous le 16 mars pour parler de la modernisation des SI du secteur public.
Data, cloud, dématérialisation, cybersécurité, le secteur public est engagé depuis plusieurs années dans sa transformation numérique. Pour parler de cette modernisation, la rédaction de LMI a convié plusieurs intervenants pour partager leurs expériences lors d’une webconférence diffusée le 16 mars.
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A cette occasion, Jean-Baptiste Courouble, DSI de l’URSSAF Caisse Nationale, reviendra sur l’orientation de l’organisme vers le cloud privé à base de solutions open source et de conteneurs. Nous évoquerons également la mutualisation des cloud de la sécurité sociale. De son côté, Alexandre de Bosschere, secrétaire général adjoint du ministère de la Justice détaillera la récente feuille de route numérique accélérant la dématérialisation, mais aussi la modernisation du parc applicatif. Il mettra aussi en avant le programme de start-up d’Etat pour développer des projets au sein de la Justice.
Puis, nous ouvrirons le volet data avec l’intervention de la start-up Namr et de son directeur développement collectivités, Luc de Rochefort. Avec les données géolocalisées, l’entreprise accompagne les collectivités locales dans leur transition écologique en proposant notamment un service recensant le potentiel solaire de tous les bâtiments résidentiels. De data, il en sera aussi question avec Geoffrey Aldebert, data engineer au sein d’Etalab de la Dinum. Il reviendra sur la stratégie open data de l’Etat et sur les travaux réalisés ou en cours pour établir des référentiels communs sur le format des données. Enfin, nous terminerons l’émission avec Cédric Cartau, RSSI du CHU de Nantes, qui nous livrera l’état des menaces pesant sur les établissements de santé. L’ocasion de rappeler que le volet humain, notamment sur les compétences, est un élément essentiel.
Une webconférence riche en témoignages et en cas d’usage.
N’hésitez pas à vous inscrire pour la diffusion du 16 mars





