L’équipementier a présenté un routeur et une puce capables de gérer des connexions de 51,2 Tbit/s entre des datacenters distants. Ces offres répondent aux besoins de connectivités de plus en plus croissantes des clusters d’IA distribués.
Les récentes annonces de partenariats de plusieurs milliards de dollars entre les fournisseurs de services IA et les hyperscalers ou les NCP montrent que les charges de travail IA sont de plus en plus dispersées sur différents datacenters. La connectivité devient donc un point important et Cisco vient d’apporter une réponse à ce besoin avec le routeur 8223 au format 3U motorisé par la puce Silicon One P200. Le système prend en charge différents formats optiques comme l’OSFP (Octal Small Form-Factor Pluggable) et le…
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L’équipementier réseau et télécom Cisco a dévoilé un ensemble de logiciels pour les réseaux quantiques distribuées et les applications dédiées.
Le laboratoire sur le quantique au sein d’Outshift, l’incubateur de Cisco, a conçu une pile logicielle pour cette technologie comprenant trois couches. La première est relative à l’applicatif avec un compilateur supportant le réseau et l’exécution d’algorithmes sur plusieurs datacenters quantiques. La seconde est liée au contrôle avec des protocoles et des algorithmes de réseau quantique prenant en charge les applications et gérant ses périphériques (matériels et logiciels) via des…
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Le Département de la justice a donné son accord au rachat de Juniper par HPE. Ce dernier s’est engagé à céder l’activité de réseau sans-fil Instant On et à concéder sous licence le code source de Mist.
La semaine dernière à Discover, le CEO de HPE se déclarait confiant sur le rachat de Juniper à quelques jours du procès avec le Département de la justice qui contestait cette acquisition. Ce dernier estimait que la transaction d’un montant de 14 Md$ allait nuire à la concurrence sur le marché américain en particulier sur celui des réseaux sans-fil. Ce week-end, l’administration a trouvé un terrain d’entente avec l’entreprise pour adouber cette opération. Déposé auprès du tribunal du district nord de Californie le 27 juin en fin de journée, l’accord doit encore être approuvé par un juge.
Le feu vert est néanmoins assorti de plusieurs contraintes. En premier lieu, HPE s’est engagé à céder son activité de réseau sans-fil Instant On. Celle-ci propose des équipements sans-fil pour les campus et les succursales notamment pour les PME. HPE précise dans un communiqué que la cession intègre « tous les actifs, la propriété intellectuelle, le personnel de R&D et les relations clients ». Il a un délai de 180 jours pour trouver un acquéreur agréé par le DoJ.
Des enchères pour des licences de Mist AI
En second lieu, la société doit concéder sous licence le code source du logiciel Mist AI de Juniper. Pour mémoire, Juniper avait acquis Mist en 2019 pour 405 M$ avec sa technologie de réseau local sans fil recourant à l’intelligence artificielle pour fiabiliser les connexions WiFi et installer des services de localisation indoor. Dans l’accord, il est écrit que « les parties doivent organiser une vente aux enchères pour l’octroi de licence pour le code source AI Ops for Mist de Juniper, un composant important des systèmes WLAN modernes. La licence sera perpétuelle, non exclusive et comprendra un support transitoire facultatif et des transferts de personnel afin de faciliter la concurrence. » HPE devrait accorder deux licences et le gouvernement aura son mot à dire sur les candidats, ainsi que sur la procédure. Sur le plan RH, cette opération impliquera le transfert de 55 employés Juniper vers les gagnants des licences.
« Notre accord avec le DOJ ouvre la voie à la finalisation de l’acquisition de Juniper Networks par HPE et préserve les avantages escomptés de cette transaction pour nos clients et nos actionnaires, tout en renforçant la concurrence sur le marché mondial des réseaux », a déclaré Antonio Neri, dans un communiqué. Il ajoute, « pour la première fois, les clients disposeront d’une architecture réseau alternative moderne, capable de répondre au mieux aux exigences des charges de travail d’IA ». A l’occasion de Discover à Las Vegas, le dirigeant évoquait aussi l’importance de cette acquisition pour le futur, « l’avenir du réseau est dans la photonique pour les datacentes, les supercalculateurs, mais aussi pour le quantique et Juniper peut nous aider dans cette démarche avec beaucoup de brevets en la matière ».
Outshift l’incubateur de Cisco a présenté une version expérimentale de puce réseau pour l’informatique quantique. L’objectif est de pouvoir interconnecter des systèmes quantiques et passer à l’échelle plus rapidement.
A l’occasion du Cisco Connect à Amsterdam en février dernier, Guillaume Sauvage de Saint Marc, vice-président Engineering d’Outshift avait évoqué le travail de l’incubateur de l’équipementier sur le quantique. « Nous nous intéressons tout d’abord à la manière dont nous pouvons connecter deux ordinateurs, des chips ou des serveurs quantiques entre eux », soulignait le responsable. Aujourd’hui, à l’occasion de l’ouverture officielle du laboratoire…
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Les grands systèmes fêtent leur 60ème anniversaire et restent toujours incontournables pour traiter certaines charges de travail. Ils sont même capables de résister à des tremblements de terre comme le montre une récente actualité.
Beaucoup de choses ont été écrites et le sont encore sur les mainframes. Ces vénérables systèmes sont presque « éternels » et viennent de fêter le 7 avril leur 60ème anniversaire. En effet, en avril 1964 (le 7 pour être précis), IBM présentait le System/360 inaugurant une autre façon de penser la conception et la construction des systèmes informatiques. Ce que l’on sait moins c’est que la longévité des mainframes se conjugue aussi avec la robustesse.
Preuve en est, la récente aventure rapportée par un ingénieur d’IBM, Pasquale “PJ” Catalano, qui sur X (ex Twitter) a publié un message, « Je suis heureux de vous annoncer que les 200 ordinateurs centraux de Poughkeepsie, dans l’État de New York, ont passé avec succès ce test de tremblement de terre GRATUIT ! Whitehouse Station, dans le New Jersey, se trouve à environ 160 km au sud-ouest de notre centre de test ». En l’occurrence, il fait référence à un tremblement de terre de magnitude de 4,8 qui s’est produit aujourd’hui à une centaine de kilomètres du site de Poughkeepsie, dans l’État de New York.
Des tests avec une magnitude de 8
Ross Mauri, responsable de l’activité mainframe chez IBM, a répondu sur Twitter à Paquale PJ Catalano dans un message où il dit « au cas où vous ne le sauriez pas, nous simulons en fait un tremblement de terre de magnitude 7 dans le cadre d’une procédure de test standard pour les mainframes ». Ces derniers sont conçus pour résister aux catastrophes naturelles y compris les séismes. IBM estime même qu’ils pouvaient survivre à une secousse de magnitude 8.
La robustesse des mainframes peut varier d’un modèle à l’autre, mais les experts affirment que les boîtiers sont généralement construits avec des châssis solides capables de supporter les chocs et les vibrations. Il existe également des systèmes d’isolation sismique optionnels qui peuvent être utilisés autour des gros boîtiers pour assurer une protection maximale. En 2015, le groupe d’utilisateurs SHARE d’IBM a publié un article sur un modèle z13 qui a été secoué dans le simulateur de tremblement de terre de l’université du Nevada à Reno. Une vidéo d’un autre test de tremblement de terre est disponible ici.
Après les révélations du WSJ, Hewlett Packard Enterprise a confirmé sa volonté de racheter Juniper Networks. Initialement prévue à 13 Md$, cette opération est finalement bouclée à 14 Md$. Avec cette acquisition, HPE entend renforcer son portefeuille réseau, notamment dans le cadre de sa stratégie vers l’IA.
Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour que Hewlett Packard Enterprise confirme son intention d’acquérir Juniper Networks. Le Wall Street Journal avait vendu la mèche en parlant d’une opération estimée à 13 milliards de dollars. HPE a été obligé de rajouter 1 milliard pour l’emporter à 14 Md$ en proposant un rachat en cash à 40 $ par action. Une prime importante par rapport au cours de bourse de l’action Juniper Networks qui s’était stabilisé à 30 dollars. Elle a grimpé à 36 dollars avec la publication des rumeurs de rachat.
Dans son communiqué, HPE précise que l’acquisition aura pour effet de doubler la taille de son activité réseau existante. Si l’accord est conclu, soit à la fin de cette année, soit au début 2025, le segment réseau de HPE devrait contribuer à plus de la moitié de son bénéfice d’exploitation annuel. Opération de consolidation dans le marché du réseau, il faudra regarder avec attention les demandes de validation auprès des autorités réglementaires qui sont assez tatillonnes sur la concurrence. Au terme du rachat, Rami Rahim, CEO de Juniper, chapeautera la branche réseau de HPE.
Un cap IA clairement revendiqué
S’il existe des chevauchements dans le catalogue des deux sociétés, sur la partie campus et datacenter, HPE préfère parler des apports de Juniper sur le marché de l’IA. En effet, ce dernier propose un service d’IA connu sous le nom de Mist AI (issu d’une société acquise en 2019 pour 405 M$), qui utilise des algorithmes d’apprentissage automatique pour gérer de manière proactive les réseaux filaires et sans-fil. Ce service se sert aussi de l’IA pour piloter la sécurité réseau. Récemment, il a dévoilé Marvis, son assistant conversationnel basé sur ChatGPT pour détecter, décrire et aider à résoudre une myriade de problèmes de réseau, notamment des clients filaires ou sans fil défaillants persistants, des câbles défectueux, des trous de couverture des points d’accès, des liaisons WAN problématiques et une capacité de radiofréquence insuffisante.
Dans un billet de blog, Rami Rahim, a indiqué « HPE apporte des années d’expérience dans le calcul haute performance, y compris des technologies d’interconnexion comme Slingshot, des solutions de refroidissement liquide et des serveurs GPU qui s’appliquent toutes à la révolution actuelle des centres de données IA ». Il ajoute, « en combinant notre solution d’automatisation basée sur l’intention Apstra, qui a déjà simplifié les opérations DC des clients du monde entier, et nos commutateurs QFX et nos routeurs de la série PTX, nous nous positionnerons pour être un pionnier dans le développement d’une solution complète pour les clients et construire des centres de données dédiés à l’IA ».
D’autres apports dans les télécoms et l’automatisation des datacenters
Les analystes sont globalement positifs sur ce rapprochement. Ce dernier valide la stratégie de Juniper Networks qui a fait de Mist AI la pierre angulaire de son activité réseau d’entreprise. Cette branche représente 38% de son chiffre d’affaires lors des derniers résultats trimestriels et la société prévoyait un doublement des ventes dans les trois prochaines années. De son côté, HPE va mettre à disposition ses canaux de distribution et de commercialisation pour accélérer ces objectifs notamment autour de son architecture nativement IA dévoilée lors du Discover Europe à la fin de l’année 2023.
Mais l’acquisition comprend d’autres intérêts pour HPE. En effet, selon Will Townsend, vice-président et analyste principal, et Patrick Moorhead, fondateur de Moor Insight, « en plus de donner à HPE plus de profondeur en matière d’IA, Juniper apporte également des atouts en matière d’infrastructure de fournisseur de services de communication ». Ils parlent notamment de la plateforme RAN Intelligent Controller (RIC) de Juniper et la base installée des opérateurs de réseaux mobiles. « Cela peut être une aubaine pour la division télécom de HPE qui a récemment acquis Athonet dans le domaine des déploiements de réseaux cellulaires privés ». Il viendrait concurrencer Dell Technologies, qui « a mûri son offre télécoms », assurent les consultants. Sur la partie purement réseau, Juniper apporte notamment la plateforme Apstra, comprenant des fonctionnalités d’automatisation du datacenter. Depuis l’acquisition d’Apstra en 2021, la firme a renforcé la plate-forme avec des fonctionnalités telles que l’automatisation, des capacités de configuration intelligentes, une prise en charge matérielle et logicielle multifournisseur et des analyses environnementales améliorées. L’intégration avec HPE pourrait encore renforcer cette plateforme.
Après son passage chez VMware, Tom Gillis a choisi de retourner chez Cisco pour diriger l’activité sécurité. Une division qu’il connait bien pour l’avoir pilotée de 2007 à 2011.
Retour en terre connue pour Tom Gillis. Après son départ de VMware en décembre dernier, il vient d’être nommé vice-président senior et directeur général du Security Business Group de Cisco. Une société et une fonction qu’il connaît bien pour avoir diriger de 2007 à 2011 l’ancienne division Security Technology Group. Cette dernière se concentrait sur le développement de produits de gestion des réseaux, des contenus et des identités.
Après cela, Tom Gillis a co-fondé la société Bracket Computing avec Jason Lango, un ancien d’Ironport. La start-up avait pour ambition de sécuriser les environnements de cloud hybride et multicloud. Elle avait réussi au total 130 millions de dollars dont 45 millions en 2015 auprès du fonds Fidelity et Goldman Sachs. Puis en 2018, Bracket Computing a été acquis par VMware. Tom Gillis a alors dirigé l’activité réseau et sécurité du spécialiste de la virtualisation. Il a été responsable de plusieurs produits phares comme NSX.
Une vague de départ chez VMware
Avec l’annonce du rachat de VMware par Broadcom pour 61 Md$, plusieurs dirigeants sont partis en décembre dernier dont Tom Gillis. Il y a aussi Mark Lohmeyer, vice-président et responsable de l’activité infrastructure cloud, et enfin Ajay Patel, vice-président et responsable du groupe en charge des applications modernes et du management. A l’époque, VMware avait souligné que « les trois personnes ont décidé de partir pour de nouvelles opportunités ».
Pour Tom Gillis, l’opportunité se nomme Cisco où il aura à cœur de se concentrer sur le développement de nouveaux produits et la mise en œuvre de la plateforme unifiée Security Cloud. Celle-ci a pour objectif de rapprocher les services de sécurité et réseau pour les environnements multi-cloud et hybrides. Lors d’une récente conférence téléphonique avec des analystes financiers, le CEO de l’équipementier Chuck Robbins a indiqué que l’activité de sécurité est en pleine croissance et, qu’à l’avenir, le fournisseur se focalisera sur la sécurité basée sur le cloud, la détection des menaces par l’IA et les architectures de sécurité de bout en bout.





