L’éditeur a dévoilé récemment Acrobat Studio, une plateforme dédiée aux documents PDF. Elle rassemble Express Premium et des agents IA, tout en intégrant la sécurité, la gouvernance et des outils collaboratifs pour les métiers.
La stratégie IA d’Adobe s’enrichit. Après avoir présenté un orchestrateur d’agents IA, l’éditeur injecte cette technologie au sein de son outil le plus emblématique Acrobat. L’outil dédié aux PDF se modernise avec le lancement d’Acrobat Studio, disponible en accès anticipé pour 25$ HT par mois pour les individuels (indépendant par exemple) et 30$ HT par mois pour les équipes. La principale innovation se situe dans PDF Spaces, un endroit où les utilisateurs interagissent avec leurs documents via des agents IA pouvant jouer différents rôles, comme analyste ou instructeur. Ils sont capables de résumer l’information, répondre à des questions, suggérer des actions et être partagés au sein d’une équipe.
Acrobat Studio donne accès à l’ensemble des outils PDF d’Acrobat Pro, tout en intégrant les modèles d’Express Premium, des kits de marque et des capacités de création. Les équipes commerciales, marketing ou communication peuvent ainsi créer rapports, présentations et supports visuels sans quitter l’écosystème Acrobat. Selon Julie Geller, directrice de recherche chez Info-Tech Research Group, « Acrobat Studio ne constitue pas une rupture radicale, mais il apporte enfin la couche de design et d’IA que les entreprises attendaient dans une plateforme déjà largement intégrée ».
Sécurité et gestion des documents
L’outil ne se contente pas de fournir des réponses générées par l’IA : il explique comment elles ont été obtenues, en citant sources et passages des documents utilisés. « C’est un outil important pour éviter les hallucinations de l’IA », souligne J.P. Gownder vice-président de Forrester. Julie Geller ajoute que les résumés, questions-réponses et commandes vocales facilitent l’accès rapide aux informations issues de fichiers sensibles, sans recourir à des outils non sécurisés. « Dans la plupart des environnements documentaires, il existe un compromis : sécurité de niveau entreprise avec capacités d’IA limitées ou IA avancée sans gouvernance », rappelle-t-elle. Acrobat Studio relève ce défi en intégrant des services d’IA générative dans un environnement sécurisé et conforme, conçu pour les solutions documentaires. Ses fonctionnalités annotent, synthétisent et extraient des informations exploitables à partir de PDF, dans une interface intuitive et sobre.
Pour les abonnements d’équipe, un surcoût de 5 $ HT par mois transformant Acrobat Studio d’un simple outil individuel en une « couche de connaissances partagée et gouvernée », d’après Julie Geller. Les agents peuvent appliquer des règles de sécurité et fournir résumés, annotations et contexte à tous les utilisateurs. Les administrateurs peuvent définir les autorisations, suivre l’usage et garantir la conformité.
Positionnement face à la concurrence
Sur un marché très concurrentiel, Adobe s’appuie sur ses relations de longue date avec les entreprises, l’omniprésence du PDF et sa réputation en matière de sécurité. J.P Gownder prévient toutefois : « Le secteur évolue si rapidement qu’Adobe devra continuer à investir massivement pour suivre le rythme d’OpenAI, Google, Microsoft et des autres géants de l’IA. »
Selon Julie Geller, Copilot de Microsoft est le concurrent le plus proche en termes de fonctionnalités, mais il cible des usages bureautiques généraux et non spécifiquement les PDF. Foxit PDF Editor et Nitro PDF Pro proposent des fonctions IA optionnelles, souvent payantes et limitées, tandis que DocuSign reste centré sur les flux contractuels. Des solutions comme PDFelement, UPDF, Smallpdf ou PDF Expert conviennent aux particuliers mais ne répondent pas aux exigences de gouvernance et d’IA en entreprise. « L’avantage d’Adobe est d’avoir créé le PDF et de le maîtriser depuis des décennies », rappelle l’analyste d’Info-Tech Research Group. J.P Gownder recommande lui de tester Acrobat AI Assistant pour des flux documentaires ciblés, en complément des outils Microsoft, Google ou OpenAI, selon l’environnement technologique et la maturité des équipes.
Un utilisateur accuse Otter.ai d’enregistrer sans consentement des intervenants aux réunions et de se servir des données pour entraîner ses systèmes d’IA. L’éditeur se défend de telles pratiques.
La retranscription de la voix en texte est devenue une des fonctions à base d’IA plébiscitée par les salariés, notamment dans le cadre des réunions. Pour autant, la question du caractère intrusif de ces solutions se pose. Elle fait même l’objet d’une plainte déposée en fin de semaine dernière par Justin Brewer auprès d’un tribunal californien. Dans cette procédure, l’accusé est Otter.ai et son service de restranscription de réunion, Notetaker.
Selon le plaignant, ce…
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Avec la fin de support prévue d’Exchange Server en octobre 2025, Microsoft oblige désormais la migration vers la version SE en mode abonnement, en remplacement des éditions on premise 2016 et 2019. Une transition qui s’accompagne de hausses tarifaires.
Microsoft passe à la vitesse supérieure pour pousser les entreprises à adopter son modèle par abonnement. La firme de Redmond vient en effet d’annoncer la disponibilité générale d’Exchange Server Subscription Edition (SE), destiné à remplacer les versions locales d’Exchange 2016 et 2019. Ce changement marque un tournant stratégique: l’usage d’Exchange en local nécessitera désormais une licence par abonnement, tant pour les utilisateurs que pour les serveurs.
La bascule vers SE s’accompagne d’une augmentation immédiate des tarifs. Microsoft a revu à la hausse les prix aussi bien des versions on premise (+10 %), sous licence Core CAL (+15 %) qu’Enterprise CAL (+20 %), et ce dès le 1er août. La société précise que, pour utiliser la dernière version de sa solution de serveur de messagerie, les entreprises doivent non seulement acquérir les licences Server et les licences d’accès client (CAL), mais aussi maintenir un abonnement actif. Cela implique soit de souscrire des licences cloud pour tous les utilisateurs et terminaux accédant à Exchange SE, comme les abonnements Microsoft 365 E3 ou E5, soit d’opter pour des licences Exchange SE accompagnées d’une Software Assurance (SA) en cours de validité. Selon John Annand, responsable infrastructure chez Info-Tech Research Group, Microsoft cherche clairement à augmenter ses revenus avec ces hausses tarifaires. « Les clients n’accueillent jamais favorablement une augmentation des prix, et nos membres ne font pas exception, » explique-t-il. « Cependant, ils s’y résignent. Tant que Microsoft leur offrira la possibilité de stocker leurs données en local et de gérer eux-mêmes le cycle des mises à jour, ils accepteront cette situation, même à contrecœur », conclut-il.
Une fin de support calée au 14 octobre 2025
Le compte à rebours est lancé. À partir du 14 octobre 2025, Microsoft mettra un terme au support d’Exchange 2016 et 2019, soit en même temps qu’un certain Windows 10. Plus aucune mise à jour, assistance technique ou correctif de sécurité ne sera donc fourni. Les entreprises choisissant de conserver ces versions au-delà de cette échéance le feront donc à leurs risques et périls selon l’entreprise. Les analystes soulignent que cette annonce est loin d’être une surprise : Microsoft explique depuis un certain temps qu’il avait l’intention de mettre fin à la prise en charge des éditions 2016 et 2019 et basculer passer vers un modèle par abonnement. Pour les entreprises souhaitant conserver leur solution serveur en local, le mode SE constitue une dernière option de transition, comme le souligne John Annand, directeur de la recherche infrastructure chez Info-Tech Research Group : « Cela donne aux retardataires, ou à ceux qui doivent rester on premise pour des raisons réglementaires, une possibilité encore proposée. »
Dans un billet de blog, l’éditeur réaffirme son engagement envers les clients ayant des besoins on premise : « Exchange SE démontre notre volonté de continuer à prendre en charge les scénarios où les solutions sur site restent essentielles ». Elle mise désormais sur un modèle de « cycle de vie moderne », sans date de fin annoncée, avec une distribution continue des mises à jour et correctifs. Ce fonctionnement garantira la possibilité aux configurations locales de rester à jour dans la durée. L’éditeur s’engage par ailleurs à maintenir une cadence de deux mises à jour majeures par an pour Exchange SE, complétées par des correctifs ciblés en cas de vulnérabilités critiques détectées entre deux versions.
Un risque d’interruption de service à considérer
Pour bénéficier du support au-delà d’octobre, les entreprises sont invitées à migrer vers Exchange SE dès maintenant. Deux scénarios sont possibles : une migration traditionnelle avec déploiement de nouveaux serveurs ou via le téléchargement et l’installation du package SE sans nouvelle clé de licence ni modification des prérequis techniques ou du schéma Active Directory. Le fournisseur alerte toutefois sur le risque d’interruptions de service, notamment des pauses temporaires des boîtes aux lettres. Il recommande d’effectuer les opérations en période creuse, de nuit ou durant les week-ends. L’éditeur précise que la dernière mise à jour cumulative pour Exchange 2019 intègre tous les correctifs précédents, ainsi qu’une fonctionnalité « Feature Flighting », avec la possibilité d’activer rapidement de récentes fonctions via un service cloud optionnel.





